1 rue Louis GASSIN - 06300 NICE +33 (0) 4 93 83 08 76

Actualités juridiques

LOCATION MEUBLEE LONGUE DUREE : quels revenus déclarer ?

Posted on : juillet 11, 2025

Vous louez une maison ou un appartement meublé, pour une longue durée ? Vos revenus issus de cette activité sont imposables et doivent être déclarés. Déclaration de revenus, régime d’imposition, prélèvements sociaux… Voici ce que vous devez savoir pour être en règle.

Ce qui change en 2025

La loi de finances pour 2025 réforme la location meublée non professionnelle (LMNP) au régime réel. En effet, au moment de la revente du bien immobilier, si celui-ci a fait l’objet d’amortissements comptables déductibles des recettes locatives imposables, ceux-ci sont désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value de cession.

Sont notamment exclues de cette évolution fiscale : les résidences étudiantes, les résidences seniors et les résidences pour personnes handicapées.

Les propriétaires restent soumis aux plus-values immobilières des particuliers et seront toujours exemptés d’impôt sur les plus-values de cession après 22 ans de détention de leur logement, et de prélèvements sociaux après 30 ans.

Location meublée : de quoi parle-t-on ?

On parle de « location meublée » lorsque l’on met à disposition un logement décent équipé d’un mobilier « en nombre et en qualité suffisants pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante », selon l’article 25-4 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.

Pour être qualifié comme tel, le logement doit comporter au minimum un certain nombre d’éléments mobiliers. La liste est fixée par décret :

  • Literie comprenant couette ou couverture,
  • Dispositif d’occultation des fenêtres dans les pièces destinées à être utilisées comme chambre à coucher (stores ou rideaux),
  • Plaques de cuisson,
  • Four ou four à micro-ondes,
  • Réfrigérateur et congélateur ou, au minimum, un réfrigérateur doté d’un compartiment permettant de disposer d’une température inférieure ou égale à – 6 °C,
  • Vaisselle nécessaire à la prise des repas,
  • Ustensiles de cuisine,
  • Table et sièges,
  • Étagères de rangement,
  • Luminaires,
  • Matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement.

À savoir

Il est également possible de louer votre logement meublé pour une courte durée, dans le cadre d’une location saisonnière (meublé de tourisme par exemple). Les règles sont alors différentes. Cet article présente ici la règlementation et la fiscalité applicables pour la location meublée avec un bail. Dans ce cas, le locataire fait de votre logement sa résidence principaleRetrouvez plus d’informations sur service-public.fr

Location meublée : quels revenus déclarer ?

Tous les revenus que vous tirez de la location d’un logement meublé sont imposables et doivent être déclarés à l’administration fiscale.

Il existe toutefois une situation pour laquelle les recettes provenant de la location meublée ne sont pas imposables. Plusieurs critères sont à respecter :

  • Vous devez louer ou sous-louer une partie de votre habitation principale,
  • La ou les pièces louées constituent pour le locataire ou le sous-locataire en meublé sa résidence principale (ou sa résidence temporaire s’il est salarié saisonnier),
  • Le prix de location doit être fixé dans des limites « raisonnables » appréciées sur la base d’un plafond annuel au mètre carré, qui, au titre de l’année 2024, s’élève à 206 € par an par mètre carré pour les locations ou sous-locations réalisées en Île-de-France et 152 € par an par mètre carré dans les autres régions.

Location meublée : comment déclarer vos revenus ?

Les revenus que vous percevez de la location de logements meublés sont soumis à l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Pour les recettes locatives perçues en 2024, vous devrez les déclarer en avril 2025, à l’occasion de votre déclaration annuelle de revenus.

Pour vous aider dans votre déclaration de revenus, consultez la brochure impôts 2025 

À savoir

Si vos recettes locatives annuelles sont inférieures à 23 000 € ou sont inférieures au montant total des autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, autres BIC revenus des personnes qui exercent une activité commerciale, industrielle ou artisanale), vous êtes considéré comme loueur non professionnel (LMNP). Dans le cas contraire, vous êtes considéré comme loueur professionnel (LMP). Retrouvez plus d’informations sur ce sujet sur le site de service-public.fr.

Si vos recettes annuelles sont inférieures à 77 700 € HT

  • Vous relevez du régime fiscal micro BIC

Vous reportez le montant total des sommes que vous avez encaissées au titre des locations meublées (loyers charges comprises) sur la déclaration de revenus complémentaires des professions non salariées n° 2042 C-Pro. Vous serez imposé au barème de l’impôt sur le revenu, après un abattement forfaitaire de 50 % avec un minimum de 305 € représentatif des charges.

  • Vous pouvez aussi opter pour le régime réel

Vous devez déposer au titre de chacun de vos exercices, une déclaration professionnelle 2031-SD (bénéfices industriels et commerciaux) au service impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez. Vous pouvez déduire l’ensemble de vos charges sur la même déclaration.

Par ailleurs, au moment de la déclaration d’impôt sur les revenus, vous devez indiquer le montant de votre bénéfice sur votre déclaration complémentaire de revenus 2042 C-Pro, dans la rubrique appropriée.

Si vos recettes annuelles sont supérieures à 77 700 € HT

Vous êtes automatiquement au régime réel. Vous devez déposer au titre de chacun de vos exercices, une déclaration professionnelle 2031-SD (bénéfices industriels et commerciaux) au service impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez.

Par ailleurs, au moment de la déclaration d’impôt sur les revenus, vous devez indiquer le montant de votre bénéfice sur votre déclaration complémentaire de revenus 2042 C-Pro dans la rubrique appropriée.

Vous êtes également redevable de :

À savoir

Dans les quinze premiers jours qui suivent le début de votre activité, vous devez souscrire une déclaration de création d’entreprise ou de début d’activité par voie dématérialisée sur le guichet des formalités des entreprises.

Cette démarche vous permettra :

  • D’obtenir un numéro SIRET,
  • De faire connaître l’existence de cette activité,
  • D’indiquer le régime d’imposition que vous avez choisi.

Location meublée : devez-vous payer des cotisations sociales ?

Recettes annuelles en 2024

Inférieures à 23 000 €

Comprises entre 23 000 € et 77 700 € et excèdent les revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu dans les autres catégories de revenus d’activité

Supérieures à 77 700 € et excèdent les revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu dans les autres catégories de revenus d’activité

Régime de cotisations sociales

Pas de cotisations sociales, mais vous déclarez ces revenus dans le cadre de votre déclaration annuelle de revenus et vos revenus sont automatiquement soumis aux prélèvements sociaux au taux global de 17,2 %.

Vous avez le choix entre deux statuts sociaux :

  • Micro-entrepreneur
  • Travailleur indépendant

Statut de travailleur indépendant

 

Cabinet Nicolas Brahin

Nicolas Brahin Avocat

Master en droit bancaire et financier

Université Panthéon-Sorbonne

Cabinet BRAHIN Avocats

Cabinet d’avocats à Nice

Portable : 00 33 6 63 51 47 70

Courriel :  nicolas.brahin@brahin-avocats.com

ivan.krasnov@brahin-avocats.com

1, Rue Louis Gassin – 06300 NICE (FRANCE)

Tél : +33 493 830 876 / Fax : +33 493 181 437

www.brahin-avocats.com

Lire la suite
 

Le statut d’un Diplomate

Posted on : juillet 8, 2025

Introduction

Le statut diplomatique confère à ses bénéficiaires un ensemble de privilèges et immunités destinés à garantir l’exercice efficace de leurs fonctions dans le cadre des relations internationales.

 

Ces protections trouvent leur fondement dans la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, qui codifie des règles de droit international coutumier.

  1. L’inviolabilité personnelle et des biens

Les diplomates bénéficient d’une inviolabilité personnelle, ce qui signifie qu’ils ne peuvent être arrêtés ou détenus par les autorités de l’État accréditaire, sauf en cas de crime ou délit flagrant.

 

Cette protection s’étend également à leurs biens, notamment leurs bagages personnels, qui sont inviolables sauf en cas de crime ou délit flagrant.

 

Les diplomates ne peuvent être arrêtés ni détenus par les autorités françaises.

  1. L’immunité de juridiction

L’immunité diplomatique est un principe de droit international qui vise à garantir la sécurité et l’indépendance des diplomates dans le but d’exercer leurs fonctions sans le risque d’infraction de loi étrangère.

 

Selon cet axiome juridique, les membres du corps diplomatique sont exempts de la juridiction des autorités du pays hôte dans lequel ils se trouvent.

Les agents diplomatiques jouissent d’une immunité de juridiction pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions officielles.

 

Cette immunité couvre leurs paroles et écrits, et elle perdure même après la fin de leurs fonctions.

 

En matière pénale, cette immunité est absolue et s’applique indépendamment de la nature des actes (jure imperii ou jure gestionis).

 

Toutefois, les diplomates ont l’obligation de respecter les lois et règlements de l’État accréditaire, bien que cette obligation ne puisse entraîner la perte automatique de leurs privilèges et immunités (voir l’article 31 et l’article 41 de la Convention de Vienne).

 

Cela signifie qu’ils ne peuvent être poursuivis ni assignés devant les tribunaux français pour des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions officielles.

 

Il existe un règlement que tous les diplomates français doivent suivre.

 

Dans le cas des fonctionnaires internationaux bénéficiant de privilèges diplomatiques, comme ceux de l’UNESCO, la levée de l’immunité peut être décidée par le directeur général de l’organisation.

 

Selon l’arrêt de la Cour de Cassation, 1re Chambre civile, n°03-83.452, la levée de l’immunité diplomatique a été sollicitée par le procureur de la République et acceptée par l’UNESCO pour permettre une enquête pénale concernant des faits graves.

 

Selon un autre arrêt, bien que ce soit une affaire du divorce, concernant l’immunité de juridiction, la Cour a retenu que celle-ci ne s’applique qu’aux actes accomplis par les fonctionnaires de l’UNESCO dans le cadre de leurs fonctions officielles.

 

Les actes invoqués par Mme X à l’appui de sa demande en divorce ne relevaient pas de cette catégorie, ce qui justifie le refus de l’immunité.

 

  1. Les impôts et le statut fiscal

De plus, les diplomates sont exonérés de la plupart des impôts nationaux et locaux français, y compris l’impôt sur le revenu et l’impôt foncier, sur leurs revenus officiels et, dans de nombreux cas, sur les biens importés pour leur usage personnel.

 

Les diplomates peuvent importer certaines marchandises pour leur usage personnel sans payer de droits de douane ni de taxes.

Par ailleurs, les diplomates français et leurs familles sont exemptés des restrictions d’immigration, des obligations d’enregistrement des étrangers et du service obligatoire en France.

 

En période de crise internationale, les diplomates et leurs familles bénéficient des mêmes facilités de rapatriement que le personnel diplomatique français à l’étranger.

 

Ces privilèges ne sont pas accordés à titre personnel, mais visent à assurer le bon fonctionnement des missions diplomatiques.

 

Tout abus de ces privilèges peut entraîner la déclaration de l’incompétence d’un diplomate persona non grataet expulsé de France, bien que les poursuites soient rares, à moins que l’immunité ne soit levée par le pays d’origine du diplomate.

 

Conclusion

En résumé, les diplomates français bénéficient de larges protections juridiques, d’exonérations fiscales et de facilités administratives particulières lorsqu’ils servent à l’étranger, conformément aux normes diplomatiques internationales et au droit français.

 

 

Med venlig hilsen / Kind regards

Cabinet Nicolas BRAHIN

Advokatfirma i NICE, Lawyers in NICE

Camilla Nissen MICHELIS

Assistante – Traductrice

1, Rue Louis Gassin – 06300 NICE (FRANCE)

Tel :   +33 493 830 876      /    Fax : +33 493 181 437

Camilla.nissen.michelis@brahin-avocats.com

www.brahin-avocats.com

Lire la suite
 

Le fonctionnement et la régulation de la loterie dans différents pays (France, Royaume-Uni, Italie)

Posted on : juin 27, 2025

1) Sur le fonctionnement en France 

  1. a) Le Règlement en France

La réglementation française des jeux d’argent repose sur un cadre juridique très restrictif.

 

Le principe fondateur est l’interdiction générale des jeux de hasard, la loi du 21 mai 1836, qui interdit toutes les loteries, et la loi n° 83-628 du 12 juillet 1983, qui criminalise l’exploitation de jeux d’argent non autorisés dans les lieux publics.

 

Ces textes renforcent le contrôle où seules les exceptions spécifiquement autorisées, peuvent être légalement exploitées.

 

Globalement, la législation française reste l’une des plus restrictives d’Europe, l’accès au marché étant strictement réservé aux acteurs contrôlés ou autorisés par l’État et l’accent étant mis sur la prévention de la libéralisation des activités de jeux d’argent. Les jeux d’argent ne sont autorisés que là où la loi l’autorise explicitement, généralement dans le cadre d’un monopole d’État ou d’autorisations rigoureusement contrôlées.

 

Aujourd’hui, les jeux de hasard et d’argent sont vraiment contrôlées et les loteries sont interdits.

 

Toutefois, il y a des exceptions pour lesquelles un opérateur peut avoir un jeu de hasard. Cette interdiction s’étend à « toutes opérations proposées au public, sous quelque nom que ce soit, laissant espérer un gain qui serait dû, même partiellement, au hasard, et pour lesquelles un sacrifice financier est exigé des participants ».

 

La notion de « sacrifice financier » est établie lorsqu’un paiement anticipé est exigé, même si un remboursement ultérieur est possible.

 

Cependant, il y a des dérogations spécifiques qui autorisent certains types de jeux d’argent.

Ces jeux autorisés ne sont pas considérés comme des activités commerciales ou des services ordinaires ; ils sont soumis à une réglementation stricte visant à prévenir les troubles à l’ordre public et social, notamment en matière de protection de la santé et des mineurs.

 

Leur exploitation relève de droits exclusifs, d’autorisations ou d’agréments accordés par l’État. La politique de l’État en matière de jeux d’argent et de hasard vise à limiter et à réglementer l’offre et la consommation de jeux, ainsi qu’à contrôler leur exploitation.

 

Ses principaux objectifs sont les suivants : prévenir le jeu excessif ou pathologique et protéger les mineurs, en garantissant l’intégrité, la fiabilité et la transparence des opérations de jeu, en prévenant les activités frauduleuses ou criminelles ainsi que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et en assurant l’exploitation équilibrée des différents types de jeux afin d’éviter la déstabilisation économique des secteurs concernés.

 

Les opérateurs de jeux légalement autorisés contribuent à ces objectifs en canalisant la demande vers un circuit contrôlé et en empêchant le développement d’offres illégales.

 

Les activités de jeu autorisées, en tant qu’exceptions à l’interdiction générale, comprennent :

 

  • Les casinos peuvent être autorisés dans certains types de communes, telles que celles classées comme stations balnéaires, thermales ou climatiques, ou dans les grands centres urbains répondant à certains critères culturels et démographiques. Ils peuvent également être autorisés sur les navires de commerce à passagers battant pavillon français.

 

    • Les autorisations sont temporaires, accordées par le ministre de l’Intérieur après approbation municipale et sur la base d’une charte détaillée.
    • Les directeurs de casino, les membres du comité de direction et tout le personnel travaillant dans les salles de jeux doivent être de nationalité française ou de l’UE/EEE, majeurs, jouir de leurs droits civiques et politiques et être agréés par le ministre de l’Intérieur.
    • L’exploitation des machines à sous, également appelées machines à sous, est spécifiquement autorisée uniquement dans les salles de jeux des casinos. (L321-1).

 

  • Les lotos traditionnels, également appelés « poules au gibier », « fusils » ou « quines », sont également exclus lorsqu’ils sont organisés par des non-exploitants dans un cercle restreint pour des causes similaires d’intérêt général, avec des enjeux faibles (inférieurs à 20 euros) et des prix non monnayables ni remboursables.
    • Les jeux proposés au fêtes foraines sont également exclus. (L322-3 ;L322-4)
  • L’exploitation des jeux de loterie sous droits exclusifs sont commercialisés par une seule entité juridique, sous un contrôle strict de l’État.

 

    • Les jeux de loterie autorisés peuvent reposer sur le principe de la répartition des bénéfices, où les gains totaux, fixés en pourcentage des mises, sont répartis entre les gagnants, ou sur des cotes fixes (contrepartie), dont la nature et la valeur des gains sont fixes ou résultent de calculs de probabilité.
    • Ils sont classés en jeux de « tirage » (tirages traditionnels, successifs ou additionnels) et jeux « instantanés » (jeux instantanés, tels que les cartes à gratter ou les jeux à résultats aléatoires immédiats, ou jeux instantanés additionnels).
    • Un même jeu de loterie peut combiner des caractéristiques des deux catégories.
    • L’espérance mathématique de gain pour chaque jeu ou catégorie est réglementée par décret, et la vente ou l’exportation de ces jeux de loterie sans autorisation préalable du titulaire des droits exclusifs est interdite, de même que leur vente ou revente à un prix supérieur à leur valeur d’émission. (L322-2)

 

 

  1. b) Les interdictions administratives

Une interdiction administrative peut être prononcée par l’autorité compétente pour les personnes dont le comportement perturbe l’ordre public ou le déroulement normal des jeux, pour une durée maximale de cinq ans.

 

Les personnes peuvent également demander volontairement une interdiction, applicable aux casinos, aux jeux en ligne et à certains terminaux physiques, pour une période de trois ans, renouvelable tacitement.

 

Ils sont tenus d’interdire d’envoyer des communications commerciales aux joueurs, actuels ou anciens, qui sont autoexclus ou volontairement bannis.

 

Plus important encore, jouer à crédit est interdit. Il est interdit aux opérateurs, à leur direction ou à leurs employés de prêter de l’argent aux joueurs ou de faciliter des prêts entre joueurs. La publicité pour de tels services de prêt ou la création de liens vers ces services sur les plateformes de jeux en ligne sont également interdites.

 

 

Les opérateurs de jeux d’argent agréés sont soumis à une réglementation stricte.

 

Ils doivent inclure un message d’avertissement concernant les excès de jeu et une référence à un système d’information et d’assistance.

 

La communication est interdite dans les publications, les services audiovisuels et les communications électroniques destinés aux mineurs, et dans les salles de cinéma lors des représentations accessibles aux mineurs.

 

Il est également interdit aux exploitants de finance ou de sponsoriser des événements destinés spécifiquement aux mineurs.

 

Les collectivités territoriales (représentant de l’État dans le département ou préfet de police à Paris) peuvent définir des périmètres autour des établissements d’enseignement et de jeunesse où la publicité pour les jeux d’argent est interdite et où l’implantation de nouveaux points de vente de jeux est interdite.

 

  1. c) Les sanctions

Les violations de ces réglementations entraînent de lourdes sanctions.

 

L’exploit de jeux interdits par la loi est puni de trois ans d’emprisonnement et de 90 000 € d’amende, portés à sept ans d’emprisonnement et 200 000 € en bande organisée.

 

Le non-respect des conditions d’autorisation des jeux légaux est passible des mêmes peines.

 

L’émission ou la distribution des supports de jeux interdits est passible d’une amende de 100 000 €, pouvant être quadruple en fonction des dépenses publicitaires liées à l’exploitation illégale.

 

L’importât, fabricant et l’exploit des machines à sous illégales est passible de trois ans d’emprisonnement et de 90 000 € d’amende, majorées en cas de criminalité organisée.

 

Les opérateurs qui permettent à des personnes interdites de jouer en ligne ou leur envoient des communications commerciales sont passibles d’une amende de 10 000 €.

L’implantation d’un nouveau point de vente en violation des périmètres interdits ou l’accès direct à des terminaux à intermédiaire humain sans vérification préalable de l’âge est passible d’une amende de 100 000 €.

 

La violation de l’interdiction de crédit est passible d’une amende de 150 000 €. La publicité pour un crédit ou la création d’un lien vers de tels services est passible d’une amende de 75 000 €. (de L324-1 à L324-3)

 

Toute communication commerciale non conforme est passible d’une amende de 100 000 €, pouvant être quadruplée en fonction des dépenses publicitaires.

 

Les personnes physiques reconnues coupables de ces infractions s’exposent à des sanctions supplémentaires, telles que la perte des droits civiques, la confiscation de biens, l’interdiction d’exercer une profession et la fermeture définitive ou temporaire de leur établissement.

 

Les personnes morales peuvent également se voir infliger de lourdes amendes et des interdictions d’exercer une profession, allant jusqu’au retrait de leur autorisation ou de leur agrément.

 

2) Sur le fonctionnement au Royaume-Uni

La loi encadrent les jeux au Royaume-Uni a été réformé en 2005. La réforme introduit un vaste régime d’autorisation pour la quasi-totalité des activités de jeux d’argent.

 

Ses trois objectifs fondamentaux : prévenir la criminalité, garantir l’équité et protéger les personnes vulnérables constituent le fondement du pouvoir discrétionnaire réglementaire.

 

La Loterie nationale britannique est soumise à un régime distinct instauré par la loi de 1993, avec un opérateur unique sélectionné par appel d’offres et soumis à des règles strictes de répartition des recettes.

 

La Loterie nationale alloue notamment des fonds importants à des « bonnes causes », soulignant ainsi sa fonction sociale pour les buts caritatifs.

 

Les casinos sont classés en catégories régionales, grandes et petites, avec des limites numériques et structurelles pour assurer la surveillance.

 

Les machines à sous sont classées par niveaux de risque, les machines à faible risque étant autorisées dans les bars « pubs » et les centres familiaux sous des contrôles plus souples.

 

La reconnaissance légale des paris à écart comme activité financière, réglementée par la Financial Services Authority (FSA), est une spécificité du Royaume-Uni, ce qui élargit le paysage des paris au-delà des normes traditionnelles des jeux d’argent.

 

Le Royaume-Uni défend un environnement de jeu libéralisé et concurrentiel, ancré dans une structure réglementaire solide axée sur la transparence, l’intégrité et la responsabilité sociale.

 

Les autorisations sont largement accordées et les opérateurs commerciaux sont libres d’innover, notamment dans des domaines comme les paris à cotes fixes et les paris à spread.

 

3) Sur le fonctionnement en Italie

La législation italienne sur les jeux de hasard repose sur un modèle monopolistique, étayé par le Code pénal, qui interdit généralement l’exploitation privée des jeux de hasard.

 

L’autorité centrale chargée de ce secteur est l’Agenzia delle Dogane e dei Monopoli (ADM). Plus précisément, le Bureau de contrôle des jeux au sein de la Direction des jeux joue un rôle direct dans l’application des règlements et la tenue de la liste des concessionnaires.

 

Ce double système permet la participation privée tout en maintenant le contrôle public, notamment sur la collecte des mises et la conception des jeux.

 

Les casinos sont limités à trente établissements historiquement autorisés situés dans les régions frontalières et exploités par des sociétés à participation majoritairement publique.

 

Les loteries, dont le « SuperEnalotto » et le « Lotto », sont gérées dans le cadre de concessions exclusives accordées par l’État.

 

Les loteries caritatives locales sont autorisées sous des seuils stricts. Les machines à sous, bien que très répandues, doivent répondre à des critères techniques et de jeu pour éviter d’être classées comme jeux d’argent illicites.

 

L’Italie se distingue en autorisant l’installation généralisée de machines à sous dans les établissements d’accueil, sous réserve de réglementation.

 

Le cœur du cadre réglementaire actuel est le décret législatif du 25 mars 2024, n° 41, entré en vigueur le 4 avril 2024.

 

Ce décret constitue la source réglementaire principale des jeux publics autorisés en Italie. Il a pour objectif principal la réorganisation du secteur des jeux, avec un accent particulier sur les jeux à distance (giochi a distanza).

 

Il convient de noter que la réglementation des casinos est expressément exclue de ce décret, et demeure donc régie par les dispositions antérieures.

 

Par ailleurs, les dispositions relatives aux jeux publics collectés par un réseau physique sont attendues dans un décret législatif ultérieur, après l’accord entre l’État, les régions et les collectivités locales.

 

La réorganisation du secteur des jeux, telle que prévue à l’article 15 de la loi du 9 août 2023, n° 111, repose sur plusieurs principes fondamentaux.

 

Ceux-ci incluent l’instauration de mesures techniques et réglementaires pour la protection des joueurs, telles que la réduction des limites de mise et de gain, la formation continue des opérateurs, et le renforcement des mécanismes d’auto-exclusion, notamment par la mise en place d’un registre national.

 

La loi prévoit également une planification territoriale des lieux de jeux physiques, garantissant des distances prévisibles par rapport aux sites sensibles, et encourageant la concertation entre l’État, les régions et les collectivités territoriales.

 

En matière fiscale, le décret stipule que les éléments liés aux faits générateurs, aux redevables et aux montants maximaux d’imposition relèvent de la loi ordinaire.

 

Il impose également l’approbation préalable de l’ADM pour le contenu minimal des contrats entre concessionnaires et leurs points de vente.

 

L’objectif est de garantir des règles transparentes et uniformes à l’échelle nationale en matière de permis, d’autorisations et de contrôles, tout en permettant la participation des communes à la planification de l’offre physique de jeux.

 

Les autorisations délivrées en dehors des zones territoriales planifiées sont interdites et considérées comme nulles de plein droit.

 

L’ADM veille activement à l’application de ces réglementations, en particulier dans la lutte contre les services de jeux d’argent illégaux en ligne.

 

Le Bureau de contrôle des jeux de la Direction des jeux émet des ordres aux fournisseurs de services de connectivité Internet pour bloquer l’accès aux sites de jeux non autorisés.

 

Ces ordres, fondés notamment sur l’article 102, alinéa 1, du décret-loi du 14 août 2020, n° 104, imposent la redirection du trafic des sites illégaux vers une adresse IP spécifique, dans un délai imparti, tel que le 13 juin 2025 pour les sites nouvellement identifiés.

 

Une liste actualisée de ces sites bloqués est disponible publiquement sur le portail institutionnel de l’ADM.

 

Pour les concessionnaires, notamment ceux qui opèrent des jeux publics sur les sports ou les courses hippiques, l’ADM supervise la transmission électronique des données relatives à la cession des droits attribués, via les fonctionnalités disponibles dans l’espace réservé du site de l’ADM.

 

Si les concessionnaires de jeux à distance peuvent disposer de lieux physiques pour des services strictement accessoires, ces lieux ne peuvent ni offrir de jeux à distance, ni gérer les gains qui en découlent.

 

Nos Conclusions

EN CONCLUSION, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont des façons très différentes de gérer les loteries et les jeux de hasard. En France, le système est très strict : les jeux sont interdits sauf exceptions bien encadrées par l’État, pour protéger l’ordre public et les personnes vulnérables.

 

Le Royaume-Uni a une approche plus ouverte, mais avec des règles claires pour garantir la transparence et limiter les risques, notamment grâce à une loterie nationale caritative.

 

L’Italie combine un monopole public et des concessions privées, avec un contrôle étroit de l’État et une réforme récente pour mieux organiser le secteur.

 

Il est donc évident que le plus facile à installer pourrait être le Royaume-Uni.

Med venlig hilsen / Kind regards

Cabinet Nicolas BRAHIN

Advokatfirma i NICE, Lawyers in NIC

Camilla Nissen MICHELIS

Assistante – Traductrice

1, Rue Louis Gassin – 06300 NICE (FRANCE)

Tel :   +33 493 830 876      /    Fax : +33 493 181 437

Camilla.nissen.michelis@brahin-avocats.com

www.brahin-avocats.com

Lire la suite
 

Nouveautés fiscales en 2025

Posted on : mai 21, 2025

Nouveautés fiscales en 2025

La loi de finances pour 2025 porte à 25 % (au lieu de 18 %) le taux de la réduction d’impôt sur le revenu pour les souscriptions de parts de FCPI, applicable aux FCPI agréés du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025.

Qu’est-ce qui va changer pour les impôts en 2025 ?

Dans le cadre de la généralisation de la déclaration des revenus en ligne, les foyers ayant déjà déclaré en ligne ne recevront plus de formulaire papier en 2025.

Quel changement pour les propriétaires en 2025 ?

Pour faciliter l’accès à la propriété, la loi de finances 2025 autorise le conseil départemental à réduire ou exonérer la taxe de publicité foncière et les droits d’enregistrement pour les acquisitions de primo-accédants.

Taux d’imposition à appliquer sur la tranche

Exemple : avec le barème 2025 sur les revenus 2024, l’impôt dû est de 5 765 € pour 1 part (soit 11 530 € pour un couple) : de 29 316 € à 42 000 € → 12 684 € à 30 % = 3 805 €.

Quelles sont les réductions d’impôt pour 2025 ?

Un don de 500 € en 2024 ouvre droit à 66 % de réduction, soit 330 €. Vous percevrez 178 € en janvier 2025 puis 152 € à l’été 2025.

Quel est le nouveau plafond de succession pour 2025 ?

  • Succession & donation : 100 000 € entre parents et enfants.
  • Donation : 31 865 € entre grand-parent et petit-enfant ; 5 310 € entre arrière-grand-parent et arrière-petit-enfant.
  • Don d’argent : abattement supplémentaire de 31 865 € si le donateur a moins de 80 ans (enfants, petits-enfants…).

Quelles sont les nouvelles lois sur les propriétaires en 2025 ?

Le dispositif Malraux est prolongé jusqu’au 31 décembre 2024 ; il permet une réduction d’impôt de 22 % à 30 % des dépenses de restauration d’immeubles historiques.

Quels changements entrent en vigueur à partir du 1er mars 2025 ?

Entrée en vigueur de la hausse de la taxe sur les billets d’avion, du malus auto renforcé et de la déclaration pré-remplie pour les bénéficiaires du RSA et de la prime d’activité.

Quelles sont les nouvelles obligations des propriétaires en 2025 ?

À compter du 1er janvier 2025, toute annonce immobilière devra mentionner l’obligation de débroussaillage (élagage, élimination des résidus de coupe) pour limiter le risque incendie.

Quelle somme ne pas dépasser pour ne pas payer d’impôt en 2025 ?

Pour la déclaration 2025, un célibataire est exonéré si son revenu net annuel ne dépasse pas 18 961 € (soit 1 580,08 €/mois). Ce seuil augmente selon la composition du foyer.

Comment savoir si l’on va toucher le crédit d’impôt 2025 ?

Le solde (40 %) sera versé à l’été 2025 d’après votre déclaration de revenus remplie au printemps 2025, sous réserve de dépenses éligibles effectuées en 2024.

Comment calculer son impôt 2025 ? Quelles sont les tranches d’imposition 2025 ?

  1. 11 498 € – 29 315 € : 11 %
  2. 29 316 € – 83 823 € : 30 %
  3. 83 824 € – 180 294 € : 41 %
  4. > 180 294 € : 45 %

Qu’est-ce que le bouclier fiscal en France ?

Le bouclier fiscal bénéficie aux personnes domiciliées en France au 1er janvier de l’année de perception des revenus et correspond au foyer fiscal.

Comment fonctionne le bouclier fiscal ?

Il s’agit d’un crédit d’impôt remboursable visant à compenser la perte de transferts socio-fiscaux liée à l’accroissement des revenus du travail, via une prime au travail.

Quelles sont les principales nouveautés de la déclaration d’impôt 2025 ?

Dès septembre 2025, les couples mariés ou pacsés auront automatiquement un taux individualisé de prélèvement à la source, sans démarche.

Med venlig hilsen / Kind regards
Cabinet Nicolas BRAHIN – Avocats à Nice
Camilla Nissen MICHELIS, Assistante – Traductrice
1 Rue Louis Gassin – 06300 Nice – France
Tél. : +33 4 93 83 08 76  |  Fax : +33 4 93 18 14 37
Camilla.nissen.michelis@brahin-avocats.com
www.brahin-avocats.com

Lire la suite
 

Location meublée longue durée : quels revenus déclarer ?

Posted on : mai 5, 2025

Vous louez une maison ou un appartement meublé, pour une longue durée ? Vos revenus issus de cette activité sont imposables et doivent être déclarés. Déclaration de revenus, régime d’imposition, prélèvements sociaux… Voici ce que vous devez savoir pour être en règle.

Ce qui change en 2025

La loi de finances pour 2025 réforme la location meublée non professionnelle (LMNP) au régime réel. En effet, au moment de la revente du bien immobilier, si celui-ci a fait l’objet d’amortissements comptables déductibles des recettes locatives imposables, ceux-ci sont désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value de cession.Sont notamment exclues de cette évolution fiscale : les résidences étudiantes, les résidences seniors et les résidences pour personnes handicapées.

Les propriétaires restent soumis aux plus-values immobilières des particuliers et seront toujours exemptés d’impôt sur les plus-values de cession après 22 ans de détention de leur logement, et de prélèvements sociaux après 30 ans.

Location meublée : de quoi parle-t-on ?

On parle de « location meublée » lorsque l’on met à disposition un logement décent équipé d’un mobilier « en nombre et en qualité suffisants pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante », selon l’article 25-4 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.

Pour être qualifié comme tel, le logement doit comporter au minimum un certain nombre d’éléments mobiliers. La liste est fixée par décret :

• literie comprenant couette ou couverture,
• dispositif d’occultation des fenêtres dans les pièces destinées à être utilisées comme chambre à coucher (stores ou rideaux),
• plaques de cuisson,
• four ou four à micro-ondes,
• réfrigérateur et congélateur ou, au minimum, un réfrigérateur doté d’un compartiment permettant de disposer d’une température inférieure ou égale à – 6 °C,
• vaisselle nécessaire à la prise des repas,
• ustensiles de cuisine,
• table et sièges,
• étagères de rangement,
• luminaires,
• matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement.

À savoir

Il est également possible de louer votre logement meublé pour une courte durée, dans le cadre d’une location saisonnière (meublé de tourisme par exemple). Les règles sont alors différentes. Cet article présente ici la règlementation et la fiscalité applicables pour la location meublée avec un bail. Dans ce cas, le locataire fait de votre logement sa résidence principale. Retrouvez plus d’informations sur service-public.fr

Location meublée : quels revenus déclarer ?

Tous les revenus que vous tirez de la location d’un logement meublé sont imposables et doivent être déclarés à l’administration fiscale.

Il existe toutefois une situation pour laquelle les recettes provenant de la location meublée ne sont pas imposables. Plusieurs critères sont à respecter :

• vous devez louer ou sous-louer une partie de votre habitation principale,
• la ou les pièces louées constituent pour le locataire ou le sous-locataire en meublé sa résidence principale (ou sa résidence temporaire s’il est salarié saisonnier),
• le prix de location doit être fixé dans des limites « raisonnables » appréciées sur la base d’un plafond annuel au mètre carré, qui, au titre de l’année 2024, s’élève à 206 € par an par mètre carré pour les locations ou sous-locations réalisées en Île-de-France et 152 € par an par mètre carré dans les autres régions.

Location meublée : comment déclarer vos revenus ?

Les revenus que vous percevez de la location de logements meublés sont soumis à l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Pour les recettes locatives perçues en 2024, vous devrez les déclarer en avril 2025, à l’occasion de votre déclaration annuelle de revenus.

Pour vous aider dans votre déclaration de revenus, consultez la brochure impôts 2025

À savoir

Si vos recettes locatives annuelles sont inférieures à 23 000 € ou sont inférieures au montant total des autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, autres BIC revenus des personnes qui exercent une activité commerciale, industrielle ou artisanale), vous êtes considéré comme loueur non professionnel (LMNP). Dans le cas contraire, vous êtes considéré comme loueur professionnel (LMP). Retrouvez plus d’informations sur ce sujet sur le site de service-public.fr.

Si vos recettes annuelles sont inférieures à 77 700 € HT

• Vous relevez du régime fiscal micro BIC

Vous reportez le montant total des sommes que vous avez encaissées au titre des locations meublées (loyers charges comprises) sur la déclaration de revenus complémentaires des professions non salariées n° 2042 C-Pro. Vous serez imposé au barème de l’impôt sur le revenu, après un abattement forfaitaire de 50 % avec un minimum de 305 € représentatif des charges.

• Vous pouvez aussi opter pour le régime réel

Vous devez déposer au titre de chacun de vos exercices, une déclaration professionnelle 2031-SD (bénéfices industriels et commerciaux) au service impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez. Vous pouvez déduire l’ensemble de vos charges sur la même déclaration.

Par ailleurs, au moment de la déclaration d’impôt sur les revenus, vous devez indiquer le montant de votre bénéfice sur votre déclaration complémentaire de revenus 2042 C-Pro, dans la rubrique appropriée.

Si vos recettes annuelles sont supérieures à 77 700 € HT

Vous êtes automatiquement au régime réel. Vous devez déposer au titre de chacun de vos exercices, une déclaration professionnelle 2031-SD (bénéfices industriels et commerciaux) au service impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez.

Par ailleurs, au moment de la déclaration d’impôt sur les revenus, vous devez indiquer le montant de votre bénéfice sur votre déclaration complémentaire de revenus 2042 C-Pro dans la rubrique appropriée.

Vous êtes également redevable de :

• la taxe foncière, en tant que propriétaire du logement que vous louez,
• la cotisation foncière des entreprises (CFE),
• et au delà d’un certain montant (chiffre d’affaires HT supérieur à 152 500 €) de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

À savoir

Dans les quinze premiers jours qui suivent le début de votre activité, vous devez souscrire une déclaration de création d’entreprise ou de début d’activité par voie dématérialisée sur le guichet des formalités des entreprises.

Cette démarche vous permettra :

• d’obtenir un numéro SIRET,
• de faire connaître l’existence de cette activité,
• d’indiquer le régime d’imposition que vous avez choisi.

Location meublée : devez-vous payer des cotisations sociales ?

Recettes annuelles en 2024 Inférieures à 23 000 € Comprises entre 23 000 € et 77 700 € et excèdent les revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu dans les autres catégories de revenus d’activité Supérieures à 77 700 € et excèdent les revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu dans les autres catégories de revenus d’activité
Régime de cotisations sociales Pas de cotisations sociales, mais vous déclarez ces revenus dans le cadre de votre déclaration annuelle de revenus et vos revenus sont automatiquement soumis aux prélèvements sociaux au taux global de 17,2 %. Vous avez le choix entre deux statuts sociaux :

  • micro-entrepreneur
  • travailleur indépendant
Statut de travailleur indépendant

 

 

Lire la suite
 

Impôt sur le revenu : tout savoir sur le barème kilométrique

Posted on : mai 5, 2025

Déduction des frais professionnels, comment ça marche ?

Chaque année, au moment de la déclaration de revenus, les contribuables bénéficient d’une déduction forfaitaire automatique de 10 % appliquée à leurs revenus. L’objectif est de couvrir certaines de leurs dépenses courantes, notamment liées au transport, repas, etc. Cette déduction forfaitaire de 10 % est automatiquement retranchée des salaires. Ainsi, vous n’avez pas de démarche particulière à effectuer pour en bénéficier.

Cependant, si vous estimez avoir dépensé davantage pour vos frais professionnels, notamment pour vos trajets domicile-travail, vous pouvez choisir de renoncer à cette déduction forfaitaire pour déduire à la place vos frais réels.

Vous pouvez, pour ce faire, utiliser les barèmes kilométriques publiés chaque année par l’administration fiscale.

Quelles sont les distances prises en compte ?

Les frais exposés pour votre trajet domicile – travail sont déductibles, mais pour un kilométrage limité.

Il existe trois possibilités en fonction de la distance du lieu de travail :

• Si vous habitez à 40 kilomètres ou moins de votre lieu de travail (soit 80 kilomètres aller-retour), vous pouvez prendre en compte l’intégralité du kilométrage dans le calcul de vos frais de transport.
• Si votre domicile se situe à plus de 40 kilomètres de votre lieu de travail, le kilométrage pris en compte dans le cadre de votre déclaration de revenu est limité à 40 kilomètres.
• Cependant, l’intégralité de la distance peut être prise en compte si vous justifiez cet éloignement par des circonstances particulières. Ces circonstances particulières peuvent être liées à l’emploi occupé ou à des situations familiales ou sociales particulières. Vous devez joindre une note explicative à votre déclaration de revenus, précisant les raisons de cet éloignement.

Retrouvez toutes les informations sur le site impots.gouv.fr

Pour vous permettre d’apprécier plus facilement vos frais, vous pouvez utiliser le barème des frais kilométriques pour calculer la déduction à indiquer dans votre déclaration de revenus.

Quel est le barème kilométrique applicable aux voitures ?

Le barème est calculé en fonction de la puissance du véhicule et du nombre de kilomètres parcourus.

Il comprend la dépréciation du véhicule, les frais de réparation et d’entretien, les dépenses de pneumatiques, la consommation de carburant et les primes d’assurances.

Pour les véhicules électriques, la location de la batterie et les frais liés à sa recharge sont pris en compte au titre des frais de carburant et sont donc déjà inclus dans le barème.

Le barème kilométrique pris en compte pour la déclaration des frais réels n’est pas revalorisé en 2025.

Barème kilométrique applicable aux voitures thermiques, à hydrogène et hybrides
Puissance administrative (en CV) Distance (d) jusqu’à 5 000 km Distance (d) de 5 001 km à 20 000 km Distance (d) au-delà de 20 000 km
3 CV et moins d x 0,529 (d x 0,316) + 1 065 d x 0,370
4 CV d x 0,606 (d x 0,340) + 1 330 d x 0,407
5 CV d x 0,636 (d x 0,357) + 1 395 d x 0,427
6 CV d x 0,665 (d x 0,374) + 1 457 d x 0,447
7 CV et plus d x 0,697 (d x 0,394) + 1 515 d x 0,470

Ainsi, à titre d’exemple, pour 4 000 kilomètres parcourus à titre professionnel avec un véhicule thermique de 6 CV, vous pouvez faire état d’un montant de frais réels égal à : 4 000 km x 0,665 = 2 660 €.

À savoir

Il est possible également d’ajouter les intérêts d’emprunt en cas d’achat à crédit au prorata de l’utilisation professionnelle, les frais de péage et les frais de stationnement sur le lieu professionnel (garage, parking, parcmètre). Pensez à conserver vos justificatifs : l’administration fiscale pourra vérifier vos déclarations en contrôlant notamment les factures d’entretien et de réparation où figure le kilométrage. Notez que l’utilisation du barème kilométrique ne dispense pas d’apporter les justifications à l’administration fiscale.

Depuis 2021, le montant des frais de déplacement calculé à partir de ces barèmes est désormais majoré de 20 % pour les véhicules électriques.

Barème applicable aux voitures 100 % électriques
Puissance administrative (en CV) Distance (d) jusqu’à 5 000 km Distance (d) de 5 001 km à 20 000 km Distance (d) au-delà de 20 000 km
3 CV et moins d × 0,635 (d × 0,379) + 1278 d × 0,444
4 CV d × 0,727 (d × 0,408) + 1596 d × 0,488
5 CV d × 0,763 (d × 0,428) + 1674 d × 0,512
6 CV d × 0,798 (d × 0,449) + 1748 d × 0,536
7 CV et plus d × 0,836 (d × 0,473) + 1818 d × 0,564

 

Lire la suite
 
Musée National Eugène Delacroix
Association de Yellowstone
Conservation des tortues
Les amis du musée